40 des 49 satellites lancés début février par la firme d’Elon Musk, ont été détruits par un orage magnétique dû au Soleil !
Quarante sur 49 des petits satellites lancés tout début février ont été détruits par un de ces orages magnétiques provoqués par le Soleil. Un orage magnétique provoque une forme de “dilatation” de l’atmosphère terrestre; or, parce que ces satellites sont sur une orbite basse (environ 210 km d’altitude), ils sont ainsi plus vulnérables à une telle dilatation. Ils entrent soudain en contact avec davantage de particules formant la couche supérieure de notre atmosphère; Ils sont ainsi freinés et “tombent” sur une orbite de plus en plus basse qui les entraîne vers une chute inévitable sur notre planète —certains se sont déjà désintégrés dans l’atmosphère.
Ce qui étonne, c’est que cette tempête solaire a été observée le 29 janvier. Les particules éjectées par le Soleil sont arrivées dans le voisinage de la Terre le 2 février, créant ce qu’on appelle une tempête géomagnétique. Or, le lancement des 49 nouveaux satellites a eu lieu le 3 février.On aurait mieux fait de retarder leur lancement, non ??
100 millions de dollars perdus,
une goutte d’eau spatiale !
Selon une estimation, la perte de ces 40 satellites s’élèverait à 100 millions de dollars, incluant le coût du lancement. En théorie, il aurait été possible d’envoyer une commande aux satellites pour les faire monter vers une orbite plus élevée mais, selon un communiqué émis par Space X, “l’expansion” de l’atmosphère aurait été trop grande.
Le projet Starlink de la compagnie SpaceX, amorcé en 2019, compte en ce moment 1 915 satellites, de sorte qu’en perdre 40 représente un incident “mineur”. Mais au bout du compte, ce sont près de 2 100 satellites qui ont été lancés, dont près de 200 sont retombés sur Terre depuis, suite à des problèmes techniques. Ce qui signifierait, avec le nouvel incident, un taux de perte de plus de 10 %. Un incident qui provoque déjà des interrogations sur la façon dont est opéré ce réseau de satellites. Sans compter que l’on entre dans un cycle d’activités solaires accrues, cycle qui devrait atteindre son sommet vers 2025. C’est dire si “la pluie de satellites” n’est pas prête de s’arrêter.
– Source : Agence Science Presse et crédit photo : un des satellites de la série Starlink en train de se désintégrer dans l’atmosphère au-dessus de Porto Rico.