Faire payer le stationnement en ville aux deux et trois roues motorisés, beaucoup y songe !
Il ya comme cela plein d’exceptions dans notre bel et bon pays. Tout le monde paye des impôts, sauf… Tout le monde sera dispensé de taxe d’habitation, sauf… Et il en est ainsi dans plein de domaines… Et ce sont bien souvent toujours les mêmes qui payent tout le temps et partout… Le domaine des véhicules n’échappe pas à la règle et il a lui aussi ses exceptions puisque les poids-lourds, malgré le principe du pollueur-payeur, ne payent pas de taxe à la hauteur de leurs émissions (malgré un vote en 2009 en adoptant le principe…). Idem pour les deux et trois roues, qui polluent énormément (émissions et nuisances sonores) même s’il parcourent beaucoup moins de kilomètres que les automobiles. En revanche, les deux et trois roues motorisés se développent de plus en plus dans les espaces publics des grandes villes. Et même s’ils contribuent à fluidifier le trafic, ils sont aussi la source de problèmes. Aussi pour limiter leur emprise sur les villes, celles-ci songent-elles à faire payer leur stationnement pour limiter leur expansion, leurs nuisances et réduire ainsi les problèmes de circulation urbaine. Et comme l’on pouvait s’en douter, c’est Paris, qui veut toujours laver plus blanc que blanc, qui ouvre le bal avec l’intention de rendre payant le stationnement des motos, scooters et cyclomoteurs (les vélos à assistance électrique et les trottinettes électriques n’étant pas concernés bien que souvent accidentogènes…).
La fin d’une exception !
L’objectif étant de mettre fin à « cette exception qui consistait à ne pas faire payer aux motards leur stationnement », et d’éviter que les deux roues stationnent « n’importe comment sur les trottoirs », tout en réduisant le bruit et la pollution. Une posture qui a immédiatement fait monter la FFMC (Fédération française des motards en colère) au créneau, évoquant un véritable “racket” alors que : « le 2 et 3RM est une des solutions à la fluidité du trafic de par son faible encombrement en circulation ». Mais rien sur la pollution et les nuisances sonores !
Plusieurs grandes villes dans le monde tarifant déjà le stationnement des 2&3RM (Tokyo, Taipei, New York, San Francisco ou Londres dans le quartier de Westminster) comme en France d’ailleurs (Vincennes et Charenton-le-Pont, depuis avril 2018), le stationnement payant des 2 et 3 roues motorisés parait ineluctable à terme avec une tarification qui serait de l’ordre d’ un tiers de celui d’une voiture (rapport surface-encombrement)… Restera alors à matérialiser un nombre de places largement suffisant pour stationner de manière non anarchique les montures de ces nouveaux contribuables !