Une seule et unique carte pour prendre le bus, le tram, le métro, le RER et le train de façon indistincte et illimitée tout au long de l’année et pour 3 euros par jour. C’est ce dont bénéficient les Autrichiens depuis octobre dernier avec le “Klimaticket” !
Depuis octobre dernier (2021), les Autrichiens peuvent emprunter de façon illimitée tous les transports publics (urbains ou interurbains, routiers ou ferrés) grâce à la carte Klimaticket. 130 000 personnes utilisent ce moyen simple et pratique de se déplacer, contre un peu plus de 1 000 euros à l’année. Notons que c’est plus cher qu’un pass navigo sans réduction pour un étudiant ou encore un senior en IDF.
Pas moins de 150 millions d’euros par an, c’est ce que représente le financement de cette mesure, permettant une mobilité plus souple et accessible… En Autriche, depuis octobre en effet, le ticket climatique permet d’emprunter l’ensemble des réseaux de transport publics et privés du pays pour 1 095 euros par an, soit 24 euros par semaine. Ce coût relativement limité pour les usagers constitue la principale innovation (en Suisse, un titre équivalent coûte 3 700 euros en seconde classe et 6 100 euros en première classe à titre de comparaison) et concrétise l’ambition de ce pays de réduire sa dépendance énergétique en réduisant l’utilisation de la voiture particulière.
130 000 abonnements
en quelques semaines
Duplicable en Europe ?
Si le ticket climat confirme son succès dans les années à venir, il pourrait devenir un modèle pour ses pays voisins et au-delà. Son lancement nécessite cependant des années d’études et de négociations. Selon la taille du pays, son maillage territorial et ses obstacles bureaucratiques, la durée d’implémentation peut varier drastiquement. En Autriche, l’une des difficultés principales a été de convaincre les régions les plus rurales. Ces dernières se sont opposées à l’utilisation de leurs impôts pour subventionner une initiative nationale dont ils profiteraient peu, l’usage des transports en commun y étant logiquement faible. Cette difficulté, résolue après d’âpres négociations, rappelle qu’un projet écologique et/ou non, doit intégrer toutes les parties prenantes. Et l’effort contributif de financement doit être alors pondéré en fonction des revenus et des zones géographiques, afin que les populations rurales ou défavorisées soient intégrées et puissent surtout en bénéficier, notamment par la renaissance des petites lignes, quelles qu’elles soient !