Le 78e Comité de protection du milieu marin de l’OMI a approuvé, le 10 juin 2022, la création d’une zone de contrôle des émissions d’oxydes de soufre et de particules (zone SECA) couvrant l’ensemble de la mer Méditerranée.
Depuis peu, le transport maritime à l’identique du transport aérien se voient contraints à décarboner et dépolluer leurs énergies… Et si les véhicules terrestres font des efforts depuis longtemps, eux continuaient à circuler sans contrainte ni réglementation. C’en est désormais fini puisque les États Méditerranéens portent, dans le cadre de l’OMI, le projet d’un verdissement du transport maritime qui s’est traduit lors du 7e Comité de protection du milieu marin par l’adoption d’une zone SECA qui s’étendra sur toute la Méditerranée dès 2025.
La création de cette dernière entraine l’obligation pour tous les navires qui entreront en Méditerranée d’utiliser un combustible dont la teneur en soufre ne dépasse pas les 0,1% en masse, soit un fuel 5 fois moins polluant que la norme internationale dans les zones hors SECA. Elle entrera en vigueur juridiquement en 2024 pour être effective en 2025 après une adoption au prochain Comité de décembre 2022, et un délai légal incompressible prévu par la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL).
Ce projet est le fruit d’une concertation internationale inédite, qui a réuni l’ensemble des États du bassin Méditerranéen durant plusieurs années, et d’un travail d’étude dense qui a permis de déceler qu’en plus d’un impact écologique non négligeable, cette nouvelle zone SECA aura également des répercussions sur la qualité de l’air. Des bénéfices à la fois environnementaux et sanitaires qui permettent d’avancer vers la réalisation de l’objectif de neutralité carbone fixé à l’horizon 2050. Après le soufre, reste à se débarrasser des énergies fossiles pour se tourner vers l’hydrogène, l’ammoniac et le fonctionnement électrique dans les ports et à quai !