… Un type de réacteurs qui représente une avancée technologique permettant d’accélérer le déploiement de l’énergie nucléaire et dans laquelle les États-Unis nous devancent…
Arnaud Montebourg l’avait poussé, Lionel Jospin (Superphénix) puis Emmanuel Macron (programme Astrid…), l’avaient stoppé pour mieux se reconvertir (pour ce dernier) aujourd’hui au nucléaire par le biais de réacteurs de moyenne puissance… Conclusion, nous avons pris un retard considérable alors que nous étions en avance (grâce au CEA) et ce, sur tout monde : USA, Russie et Chine compris… Et le nucléaire, au regard des prix de l’énergie, des guerres européennes, au Moyen-Orient, revient fort justement sur le devant de la scène de manière raisonnée et raisonnable pour éviter les errements du tout renouvelable tout aussi aléatoire que le solaire et l’éolien ou pire : les charbons allemand et polonais, etc. Les investissements de ces dernières années et ceux à venir permettent ainsi de développer plusieurs pistes : allant des SMR (Small modular reactors) : petits réacteurs modulables, à la fusion nucléaire (le soleil…) en passant par des réacteurs au thorium et à neutrons rapides (de 4egénération) qui permettent la surrégénération (capacité d’un réacteur nucléaire à produire plus d’isotopes fissiles qu’il n’en consomme…). Autant, la surgénération, le thorium, le refroidissement au sel fondu… et plus encore la fusion ne pourront déboucher sur des réacteurs opérationnels avant de très nombreuses années, voire des décennies; autant les SMR (petits réacteurs modulables : Small modular reactors) pourront être mis en service d’ici à 2030. Et pourquoi cela, parce c’est là une technologie parfaitement connue qui est déjà fonctionnelle dans les sous-marins ou encore les porte-avions nucléaires … Et pourquoi pas demain sur des super-cargos, etc.
Un groupe de douze…
Douze États membres de l’Union dont la France forment désormais une alliance pro-nucléaire créée au début de l’année. Ils appellent, dans une lettre commune, la Commission à créer une alliance industrielle spécifique pour les petits réacteurs nucléaires modulaires dans une lettre commune publiée à la fin de la semaine dernière. « La France a été à l’initiative du courrier » a indiqué le cabinet de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, en pointe sur le sujet. Reste à savoir si les douze pays seront entendus par Bruxelles qui en matière énergétique a multiplié les décisions contradictoires, contestables voire catastrophiques et souvent animées par des considérations idéologiques, de communication politicienne ou sous l’influence de lobbies.
D’autres pays non signataires, dont l’Italie et des États baltes, ont également «manifesté leur intérêt pour rentrer dans le cercle, même s’ils ne sont pas directement partie prenante d’une exploitation nucléaire», a indiqué après la rencontre la ministre française de la Transition énergétique.
… Pour de l’hydrogène vert ou bas carbone !
La stratégie française est, entre autres, de recourir à l’atome pour produire de l’hydrogène vert ou bas carbone par électrolyse en utilisant de l’électricité nucléaire décarbonée, ce à quoi s’opposent farouchement l’Allemagne et l’Espagne, allez savoir pourquoi ! Le conflit est aussi aigüe sur la réforme du marché européen de l’électricité… La France, forte de son parc de 56 réacteurs nucléaires amortis et donc d’un coût relativement faible de sa production électrique préconise des contrats de longue durée à prix garanti, ce que refuse Berlin qui a misé sur les renouvelables intermittents éolien et solaire et le gaz. Quoi qu’il ensuit, dans leur lettre commune, la Bulgarie, la Croatie, la Finlande, la France, la Hongrie, les Pays-Bas, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et la Suède demandent à la Commission européenne d’agir et de mettre sur pied une « alliance industrielle à l’échelle de l’UE » afin de « stimuler les investissements dans les capacités SMR européennes et le développement d’une chaîne de valeur européenne ». Cette alliance doit permettre de renforcer « notre souveraineté énergétique et la compétitivité de notre industrie ». Les pays signataires estiment que les SMR peuvent « être une solution pour la production d’une électricité sans énergie fossile dans les années 2030 », assurant que « l’énergie nucléaire pourrait fournir jusqu’à 150 gigawatts (GW) à l’UE d’ici 2050 », contre 100 GW aujourd’hui.