Près de trois quarts des Français actifs se rendent au travail en voiture et n’ont, pour la plupart, pas d’autre alternative*. Une dépendance à l’automobile dont le budget annuel peut varier de 4 927 € à 9 794 € selon le modèle. Avec plus de 16 millions de Français utilisant leur voiture pour aller au travail et un taux d’occupation de seulement 1,08 personne par véhicule, l’usage intensif de l’automobile est une cause de congestion routière quotidienne. La fin de l’autosolisme sonnerait le glas des embouteillages lorsque l’on sait qu’à partir de 1,7 personne par véhicule, les bouchons pourraient disparaitre !
Lancée dans toute la France au printemps 2018, BlaBlaLines, l’application de covoiturage domicile-travail créée par BlaBlaCar, atteint le chiffre symbolique d’1 million de membres. Une donnée qui, à l’approche d’un épisode important de perturbations dans les transports (5 décembre et suivants) et quelques jours après l’adoption de la Loi Mobilités; montre la pertinence du covoiturage. Dommage d’ailleurs qu’ils ne le pratiquent en masse qu’à l’occasion de tels événements ! En effet, partagée au quotidien, la voiture peut devenir un mode de déplacement économique et écologique. Quand 17 % du budget des Français est consacré aux déplacements, les trajets BlaBlaLines sont indemnisés entre 1 et 5 € pour les conducteurs, soit jusqu’à 200 € par mois pour les utilisateurs réguliers. La mobilité partagée réduit également l’impact environnemental des véhicules. Si en 2018, le covoiturage a permis d’économiser 1,6 million de tonnes de CO2, dans 5 ans il pourrait contribuer à diminuer de 6,4 millions de tonnes ces émissions. Une des solutions, parmi d’autres, Blablalines fonctionne de la la sorte : conducteurs et passagers enregistrent leurs adresses et horaires de trajets domicile-travail. L’application met ensuite en contact les conducteurs et passagers empruntant un itinéraire identique aux mêmes heures. Les points de rendez-vous sont fixés automatiquement, sans détour pour le conducteur et avec le minimum de marche pour le passager.Les conducteurs reçoivent entre 1 et 5 € par trajet et, notons que pendant la grève, les trajets sont gratuits pour les passagers.
* Sept salariés sur dix vont travailler en voiture (source Insee)… « On a en moyenne 1,1 personne dans les voitures […] si on passait à 1,7, on règlerait la question des bouchons dans Paris » Célia Blauel, adjointe à l’environnement à la mairie de Paris, RFI.