Suite à une reprise sur les deux premiers mois 2020, mars a fait tout exploser : le marché comme les prestations de services…
Même si le marché automobile s’est effondré à la mi-mars – confinement oblige ! Les premiers chiffres de l’année 2020 étaient plutôt encourageants. Les immatriculations de véhicules légers (VP+VUL) en LLD représentaient ainsi 26,71 % du total; soit 53 000 unités sur 198 430 véhicules immatriculés et une moyenne d’émissions de CO2, très légèrement inférieure à celle du marché global : 111,6 g, contre 115,92 pour l’ensemble du marché. Le marché était reparti à la hausse, après un mois de Janvier décevant. Les immatriculations réalisées par les entreprises, les loueurs longue durée et les flottes publiques étaient nettement reparties à la hausse en février, avec une progression de + 9,8 % (75 526 VP + VUL) par rapport à la même période de 2019. Autre donnée intéressante : c’est la répartition des types d’énergie et leur évolution. Si Diesel et Essence restaient plutôt stable, les hybrides augmentaient de + 143, 12 % en février 2020 par rapport à février 2019 et plus encore pour les électriques dont la progression est de + 197,14 %, mais il est vrai que l’on partait de beaucoup plus bas ! Du coup, les parts de marché de ces deux motorisations restaient bien orientées, à 3,62 % pour l’électrique et 6,6 % pour les hybrides.
Le marché entreprise en cumul sur deux mois (Janvier-Février) avait repris sa marche en avant avec une progression des immatriculations de + 1,41 % (136 014 VP + VUL). En comparaison, le marché automobile national subissait un repli de -6,9 % sur la même période. Comme l’année précédente, c’est encore une fois de plus le secteur de l’entreprise qui tire l’activité des constructeurs automobiles. Côté énergies, les motorisations alternatives ont recueilli les fruits de la transition énergétique engagée par les entreprises et les flottes publiques. À l’inverse, les motorisations thermiques étant à l’arrêt, tant pour l’essence (- 2,93 % à 25 864 VP + VUL) que pour le Diesel (- 4,51 % à 95 680 VP + VUL).
Enfin, si la LLD (Location de longue durée) a progressé encore chez les entreprises (+13,35 %), elle a moins les faveurs des particuliers (- 6,3 %).
Loueurs et constructeurs aux abonnés absents !
Le marché du véhicule d’entreprise n’a pas tardé à subir de plein fouet les conséquences de l’épidémie du Coronavirus. En l’espace de quatre petites semaines (le mois de mars), il a balayé la légère croissance affichée depuis le début de l’année. Fin mars et sur le premier trimestre, les immatriculations de VP et VUL ont plongé de – 23,6 % (166 727 unités). Les VP chutent sur la même période de – 21,85 % (98 430 unités) et les VUL de – 25,9 % (68 297 unités). Les immatriculations réalisées par les entreprises, les loueurs longue durée et les flottes publiques ont également chuté à – 63,49 % (30 709 VP + VUL), par rapport à la même période de 2019.Le confinement décrété à partir du 17 mars et les fermetures des concessions et autres entreprises, ont donné un coup d’arrêt spectaculaire à l’activité. Pour rappel, dans le même temps, le marché automobile national s’est effondré, lui, de – 70,95 % (79 516 VP + VUL).
Sur les trois premiers mois de 2020, le marché entreprise plonge de – 23,6 % (166 727 VP + VUL). En comparaison, le marché automobile national s’établit lui en repli de – 32,87 % (453 121 unités), Même dans cette période de crise, le secteur de l’entreprise joue un rôle d’amortisseur pour les constructeurs automobiles. Ce qui devrait poussé les constructeurs et les loueurs de longue durée à réfléchir et surtout à servir leurs clients ! Et ce d’autant plus que selon les gestionnaires de parcs tout récemment interrogés, constructeurs et loueurs sont pour la plupart, aux abonnés absents vis-à-vis des mails et du téléphone, sans cellule de crise, ni service minimum pour informer leurs clients sur les fins de contrats, les renouvellement de voitures, les livraisons, les entretiens, les réparations, les contrôles techniques, sur les prélèvements de loyers, etc. (ce qui n’est pas le cas des prestataires spécialisés). Seul un loueur, a communiqué, à notre connaissance, sur les prélèvements de loyers qui, pour avril et mai, seraient décalés de 90 jours. Sinon Rien, Nada ! Pour des gens qui vendent essentiellement du service (LLD), c’est totalement incompréhensible et cela incitera, dans le temps d’après, à détricoter les contrats pour « re-verticaliser » les prestations chez les spécialistes qui eux, répondent plutôt présents malgré de plus petites structures… On devrait donc et à juste titre, nécessairement assister à la reprise en mains comme à la remise à plat des contrats par les gestionnaires !
– Sources : SesamLLD, Arval Mobility Observatory et interviews de gestionnaires de flottes.