Une alliance formée entre la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie trouve un accord de principe avec AstraZeneca pour l’achat de vaccins à prix coûtant…
Dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, seul l’accès à un vaccin permettra de garantir la protection de nos concitoyens contre un retour de la pandémie. La France s’est ainsi alliée à l’Allemagne, à l’Italie et aux Pays-Bas au sein de l’Alliance inclusive pour un vaccin, afin de joindre leurs forces dans le cadre des discussions avec les laboratoires pharmaceutiques en vue de garantir l’approvisionnement de la population européenne dans son ensemble et soutenir les projets de vaccin en développement, dans une optique d’accès global au vaccin. Dommage, une fois encore que si peu de pays européens se retrouvent dans cette alliance ou mieux que ce soit l’Europe elle-même qui ait pris cette initiative, plutôt que quelques pays au sein de cette alliance… Dimanche 14 juin 2020, le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, et la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher, annoncent la signature d’un premier accord de l’Alliance pour l’achat de vaccins contre le SARS-CoV-2. L’accord de principe (Memorandum of understanding) trouvé avec le laboratoire AstraZeneca prévoit que ce dernier, si son projet aboutit, fournira à l’Alliance jusqu’à 400 millions de doses de vaccin à prix coûtant, qui permettront de vacciner les populations à risque au sein de l’ensemble de l’Union européenne, avec de premières livraisons prévues avant la fin de l’année 2020.
À noter que les accords passés par les pays de l’Alliance sont destinés à servir tous les pays membres de l’Union européenne et d’autres pays partenaires qui souhaiteront rejoindre l’initiative. Les négociations ont été menées en coordination étroite avec la Commission Européenne, et se poursuivront avec d’autres laboratoires pharmaceutiques afin de maximiser les chances de disposer rapidement d’un vaccin en quantité suffisante et au meilleur coût. Ce contrat, sur lequel la société AstraZeneca s’est engagée à ne réaliser aucun bénéfice, s’inscrit dans le cadre des efforts menés par la France et l’Union Européenne pour faire du vaccin contre la Covid-19 un bien public mondial, accessible au plus grand nombre. AstraZeneca s’est par ailleurs engagé à fournir plus de 2 milliards de doses à prix coûtant dans le monde entier. Et selon Olivier Véran : « Cet accord nous permet de sécuriser un accès à un candidat-vaccin comme première assurance dans un contexte de forte concurrence internationale. Il nous faudra poursuivre ces négociations avec nos partenaires pour réduire le risque de dépendance à un seul projet, en sécurisant l’accès à d’autres candidats vaccins, et suivre attentivement les progrès scientifique des travaux ».
– Source : communiqué du gouvernement.