En 2018, le secteur des transports est celui qui a le plus progressé en termes de création d’entreprises en France.
Le secteur des transports a ainsi contribué en 2018 pour 9,2 % au produit intérieur brut et ses emplois ont représenté 7,5 % de la main d’œuvre salariée du secteur privé hors intérim. Les dépenses de transports des ménages ont représenté 14,3 % de leur budget. L’État et les collectivités locales y ont consacré respectivement 5 % et 17 % de leurs dépenses de fonctionnement et 11 % et 30 % de leurs dépenses d’investissement. Autre constat qui perdure : l’usage des transports collectifs reste fortement subventionné.
– Le transport de marchandises (317,3 milliards de tonnes-kilomètres en 2018) a été en hausse en 2018 (+ 2,2 % hors oléoducs) mais a ralenti par rapport à 2017. Cette hausse est restée portée par le seul transport routier de marchandises (+ 2,9 % en 2018).
– Le transport intérieur de voyageurs décroît de 0,2 % (en voyageurs-kilomètres). La circulation en véhicule particulier a été stable. C’est la circulation en transport ferré qui a baissé, en lien avec les grèves à la SNCF du second trimestre.
– Le transport collectif urbain (TCU) regroupe les autobus, les tramways, les métros et, en Île-de-France, les trains et RER. Pour la première fois, les TCU de province progressent (+ 2,8 %) alors que ceux d’Île-de-France stagnent (+ 0,1 %).
– Le transport intérieur aérien continue de s’accroître : + 3,0 % de voyageurs-kilomètres en 2018, soit un rythme supérieur à sa tendance annuelle depuis cinq ans (+ 1,9 %).
Du côté de la pollution engendrée maintenant, les transports représentent 31 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) et 40 % des émissions de CO2 (ceci sans parles des particules fines et des oxydes d’azote – NOx…). La Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) prévoit que les émissions nettes du secteur des transports (hors aérien – ce qui n’est pas normal…) soient nulles en 2050. En 2018, ces émissions ont baissé de 1,6 %, en raison de l’amélioration des performances énergétiques des véhicules et de la stagnation du transport en véhicules particuliers. Cette inflexion est cependant loin de compenser les hausses antérieures : entre 1990 et 2018 ces émissions auront progressé de 10 % (+ 0,3 % en moyenne annuelle). Cette augmentation pendant près de trente ans a accru d’autant l’intensité des efforts qui restent à accomplir, dans un temps restant toujours plus court, pour atteindre cette nécessaire neutralité carbone.
– Source : Les comptes des transports en 2018, 56e rapport de la Commission des comptes des transports de la Nation (Août 2019).