Nouvelle étape pour la RATP dans sa stratégie MaaS avec la mise à jour de ses applis Bonjour RATP et Mappy, récemment acquis !
La régie des transports parisiens met à jour ses applications RATP et Mappy en intégrant de nouveaux modes de transport comme le VTC, le VLS ou la trottinette. Objectif : démontrer son savoir-faire en matière de “mobilité servicielle”, autrement dit : de services en matière de mobilité… alors que la RATP ambitionne de devenir “LE” leader français du MaaS, ce qui est un sacré challenge au vu des qualités et avancées des autres applis existantes… Rebaptisée “Bonjour RATP”, cet outil intègre de nouvelles fonctions comme la possibilité de payer un Vélib’ ou d’accéder à la plateforme de VTC Marcel (BymyCar). Une ouverture vers d’autres mobilités que le transport en commun (Bus, Métro, RER, Tramway, Transilien…) qui était jusqu’alors au cœur de la solution. En septembre prochain, “Bonjour RATP” proposera la réservation et le paiement des trottinettes de la société TIER Mobility.
Cet ajout régulier de nouveaux modes de transport n’est pas une simple évolution fonctionnelle de l’application. Il s’agit aussi de concrétiser sa récente stratégie de positionnement sur le marché à fort potentiel qu’est le MaaS (Mobility as a Service). Un positionnement engagé depuis sept mois avec le rachat de Mappy. Pour rappel, le principe du MaaS est de regrouper plusieurs modes de transport en une seule application mobile, intégrant un calculateur d’itinéraire, de l’information voyageurs et un système de réservation-paiement unifié.
Concurrencer Google,
Citymapper, Moovit…
Sur le marché du MaaS, la RATP entre en concurrence avec des acteurs tels que Google (Maps, Waze), Intel (Moovit) ou le britannique Citymapper, qui proposent déjà des services de MaaS performants régulièrement mis à jour. Elle entre également en concurrence avec les locaux : IDF Mobilités ou encore – Horaires Me…; et c’est dire s’il y a pléthore.… donc de la consolidation et/ou du rachat à terme… Aussi pour devenir leader du secteur dans l’Hexagone, la RATP avance-t-elle plusieurs arguments comme l’audience des outils sur lesquels elle repose (9 millions d’utilisateurs mensuels pour les applications RATP et 12 millions pour Mappy). Elle se veut également très modulable : « c’est une offre à tiroirs, les collectivités peuvent choisir tout ou partie des briques technologiques qui la composent », précise Eric Alix, président de RATP Smart Systems. Une filiale dédiée aux digital et aux systèmes de transports intelligents (ITS). Du côté de Mappy maintenant, l’application Mappy intègrera dès cet été un GPS vélo, et d’autres sont également en développement, notamment pour les trottinettes. L’idée est de proposer, à terme, des GPS multimodaux… La conquête du MaaS est ainsi bien engagée. À suivre donc !