Le premier train de passagers alimenté par une pile à combustible fait ses premiers pas à l’étranger.
Nul n’est prophète en son pays… Alstom qui fabrique et commercialise des trains à hydrogène les vends… surtout en Allemagne et depuis peu aux Pays-Bas. La SNCF n’ayant à vie jour qu’un modèle en test… C’est donc fort de son succès commercial en Allemagne qu’Alstom a testé pendant dix jours le train Coradia iLint alimenté par une pile à hydrogène sur la ligne de 65 kilomètres située entre Groningen et Leeuwarden, dans le nord des Pays-Bas. Les essais font suite à 18 mois de service voyageurs réussi sur la ligne Buxtehude–Bremervörde–Bremerhaven–Cuxhaven en Allemagne, pour laquelle 41 Coradia iLint au total ont déjà été commandés. Ces récents tests font des Pays-Bas le deuxième pays d’Europe dans lequel le train s’avère être une excellente solution sans émissions pour les lignes non électrifiées.
En octobre dernier, Alstom et la province de Groningen, l’opérateur local Arriva, le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire néerlandaise ProRail et l’entreprise Engie ont signé un accord de projet pilote pour tester aux Pays-Bas Coradia iLint, le premier train de passager au monde alimenté par une pile à hydrogène. La société indépendante d’inspection de tests et de certification Dekra a été nommée responsable des essais.
Ces derniers sont réalisés de nuit et jusqu’à 140 km/h, sans voyageurs. Pour ce faire, une station-service mobile de remplissage a été installée par Engie pour recharger le train Coradia iLint avec de l’hydrogène complètement propre et produit de manière durable (c’est dire décarbonate, contrairement à la production actuelle à plus de 90 % issue du pétrole et du gaz…, comme ce peut être le cas chez notre champion national Air Liquide). Le train est totalement silencieux et la seule chose qu’il émet est de la vapeur d’eau. Il a une autonomie de 1 000 kilomètres environ, soit la même que les rames diesel de taille équivalente. Coradia iLint est développé et produit par les équipes Alstom à Salzgitter, en Allemagne, et à Tarbes, en France. À noter qu’aujourd’hui, le réseau ferroviaire hollandais compte près de 1 000 kilomètres de lignes non électrifiées sur lesquelles circulent encore chaque jour une centaine de trains diesel (beurk !).
– Source : Alstom.