Les émissions de dioxyde de carbone (CO2) issues des énergies fossiles devraient atteindre un nouveau record cette année.
Malgré les engagements de la COP28 de Dubaï (2023) pour une sortie progressive des combustibles fossiles, ces sources d’énergie n’ont cessé de croître. Les émissions de CO₂ provenant des énergies fossiles atteindront 37,4 milliards de tonnes en 2024, soit une augmentation de 0,8 % par rapport à l’année précédente. Si l’on inclut les émissions liées à la déforestation comme à l’artificialisation des sols et des terres, le total grimpe à 41,6 milliards de tonnes (+2,5 %). Deux types de destructions qui vont bien au-delà des émissions de CO2 puisque toutes deux jouent un rôle très important au niveau de la faune, la flore, l’eau et sa régulation-absorption, évaporation, etc. Bref tout ce dont nous avons besoin pour encore vivre sur terre !
Cette augmentation des émissions de CO2, au niveau mondial (tandis que la France et l’Europe sont en baisse…) provient d’une augmentation dans les principaux combustibles fossiles : le gaz (+2,4 %), le pétrole (+0,9 %) et le charbon (+0,2 %). Cependant, les tendances varient selon les régions : la Chine, premier émetteur mondial, affiche une hausse modérée de 0,2 %, tandis que les émissions des États-Unis reculent de 0,6 % et celles de l’Union européenne baissent de 3,8 %. À l’opposé, l’Inde, en pleine croissance économique, enregistre une forte augmentation de 4,6 %.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime toutefois que la consommation mondiale d’énergies fossiles devrait atteindre son pic avant 2030. Le “Global Carbon Project” avertit que le budget carbone restant pour respecter cet objectif est presque épuisé, soulignant l’urgence d’une action mondiale renforcée. Face à ces constats alarmants, la COP29, de Bakou, attend de voir émerger de nouvelles solutions, notamment avec les réformes des crédits carbone discutées. Mais le chemin est encore long !
• Source : Le Monde de l’Énergie.