Même si Elon Musk fait surtout parler de lui avec ses tribulations chez Twitter, ses autres activités continuent de progresser : Tesla, superchargeurs et connecteur électrique standard !
Elon Musk a récemment annoncé que la version bêta de son FSD (Full Self Driving), le programme de conduite entièrement autonome, serait ouvert à tous les conducteurs de Tesla aux États-Unis comme au Canada. Cette version était en bêta depuis plus de deux ans, d’abord auprès d’une sélection de propriétaires sélectionnés, avant une première extension l’an dernier selon les résultats de conduite. Désormais, tous ceux qui ont une Tesla et qui ont fait un chèque conséquent pour bénéficier du FSD peuvent choisir d’installer la bêta en lieu et place du logiciel standard.
Conduite en ville aux États-Unis,
et moins cher en Europe !
Jusque-là pensé pour les autoroutes et routes hors agglomérations, l’Autopilot Tesla est désormais capable de gérer la conduite en ville. Il n’est pas encore question de retirer le volant néanmoins, la bêta reste au deuxième niveau de la conduite autonome, ce qui fait du FSD un assistant sophistiqué qui nécessite malgré tout une surveillance permanente. L’entreprise a bien progressé au fil des mois et les dernières bêtas sont capables de s’en sortir dans des situations compliquées, même si l’humain derrière le volant doit rester attentif pour prendre le relai à tout moment.
Attention : les conducteurs qui ne gardent pas les mains en permanence sur le volant, la voiture pourra bloquer l’Autopilot jusqu’à la fin d’un trajet et après cinq blocages, la bêta sera automatiquement désactivée sur cette voiture.
Même si le FSD n’a d’intérêt qu’aux États-Unis, on peut également acheter l’option en Europe. En France, il faut compter pas moins de 7 500 € et pour le prix, on achète surtout la promesse que la conduite autonome en ville arrivera bien dans le pays, ce qui n’est pas du tout garanti… C’est là un prix nettement plus intéressant qu’outre Atlantique, où Tesla facture le FSD à pas moins de 15 000 $ ! Tesla commercialise aussi une option intermédiaire, vendue 3 800 €, qui intègre la majorité des fonctions utiles, dont, par exemple : les dépassements automatisés sur autoroute et la navigation sur Autopilot. Mais toutes les voitures du constructeur américain sont déjà équipées d’un Autopilot de base gratuit qui offre des assistances à la conduite avancées… Alors !
Des kWh à prix réduit…
Mais des modèles plus chers !
Face à Ionity et autres réseaux de charge, Tesla a décidé de baisser les prix de ses superchargeurs dans toute l’Europe. En France, les tarifs ont ainsi nettement chuté après une hausse au mois de septembre : alors qu’il fallait alors compter 0,67 € par kWh, le prix démarre désormais à 0,32 € pour le même kWh. Même si le prix avait déjà été réduit en partie, cela reste deux fois moins cher et c’est un niveau comparable à celui de l’année dernière. Le constructeur a toujours maintenu que le réseau de superchargeurs n’était pas conçu pour rapporter directement beaucoup d’argent, il a été créé pour améliorer le réseau de charge rapide et faciliter la vente de ses propres voitures. Mais, le kWh n’est pas vendu pour autant à prix coûtant, Tesla garde une marge qui lui sert notamment à étendre le réseau. Attention, le tarif de 0,32 € par kWh est valable pendant les heures creuses. En dehors de cette plage horaire, le prix est légèrement plus élevé, à partir de 0,36 € par kWh en France, sachant que les heures pleines durent uniquement de 16 à 20 heures tous les jours. Tous ces prix sont réservés aux clients Tesla et aux autres conducteurs de voitures électriques avec un abonnement, pour les autres il faut compter entre 0,49 et 0,55 € du kWh. Ce qui reste nettement avantageux face à un Ionity (consortium des constructeurs allemands + Hyundai-Kia et Ford…) qui affiche un tarif public de 0,69 € par kWh d’électricité.
Et comme tout ce qui se fait rare est naturellement cher… Tesla est la marque dont les véhicules ont le plus augmenté en termes de tarifs… Une hausse de prix de 1 000 dollars pour les modèles à longue autonomie et les modèles de performance aux États-Unis et en Chine, une augmentation du prix de la Model 3 en Australie alors que les stocks diminuent, Tesla connaît une inflation galopante. Le prix moyen de transaction de Tesla dépassera celui de toutes les marques en 2022 !
… Et un connecteur de charge
universel… aux États-Unis !
Tesla a décidé d’ouvrir son connecteur de charge propriétaire et le constructeur propose, ni plus, ni moins d’en faire le futur standard américain. Ce connecteur a été créé en interne au début des années 2010 pour les besoins de ses propres voitures ainsi que des premières stations de charge rapide, les superchargeurs. À l’époque, le connecteur CCS qui est devenu le standard en Europe et qui pourrait le devenir en Amérique du Nord n’existait pas encore et dix ans plus tard, Tesla espère en faire un standard au moins sur son territoire. La prise CCS combine en réalité deux connecteurs différents : une prise de Type 1 (Amérique) ou de Type 2 (Europe, l’ambitieux type 3 français ayant été délaissé au profit du type 2 préféré dans les pays européens et notamment l’Allemagne).
Tesla n’envisage pas pour le moment de proposer à l’Europe son connecteur pour en faire un nouveau standard, mais le marché est bien différent, avec quantité de voitures déjà équipées du CCS… y compris les “Tesla européennes” qui sont désormais équipées du fameux connecteur CCS, donc compatibles avec toutes les stations de charge rapide…
– Sources : Mac Génération et Tesla Magazine…